La mer était bleue. C’était une belle journée d’été bien chaude. Les vagues roulaient doucement sur le sable. Qu’il aurait été agréable d’enlever ses chaussures et de laisser le sable couler entre les orteils ou de pécher quelques coquillages…
Mais le coq du bonheur n’avait pas le temps. Il cherchait quelque chose.
Le jardin sentait bon. Les roses étaient magnifiques et les oranges étaient mûres. Elles formaient de belles boules orange dans l’arbre aux feuilles bien vertes.
Le palmier était monté haut vers le ciel et ses palmes s’épanouissaient de chaque côté de l’arbre, formant un joli parasol vert.
Mais ce n’était pas ce qu’était venu voir, le coq du bonheur.
La fontaine coulait doucement et répandait un bruit très doux aux oreilles des promeneurs du jardin. L’eau de la fontaine donnait de la fraîcheur aux environs et rendait l’atmosphère de l’été bien supportable. Non seulement cette fontaine était belle mais l’eau chantait agréablement aux oreilles.
Mais le coq du bonheur n’avait pas le temps de s’attarder. IL cherchait quelque chose.
Sur la table du jardin, Alice avait posé une corbeille de fruits bien juteux. Des oranges du jardin bien mûres, des bananes qui venait d’un pays lointain où le soleil brûlait presque la peau et où les pluies étaient tellement fortes qu’elles ravinaient le sol.
C’était la fin de l’été et Alice avait fait revenir du raisin italien aux gros grains juteux. Et elle avait ajouté les prunes vertes du jardin, des Reine Claude au goût sucré.
Mais le coq du bonheur n’avait pas le temps de voler un grain de raisin, il était pressé. Il cherchait quelque chose.
Cela faisait deux fois qu’il faisait le tour de ce beau jardin et il ne trouvait toujours pas !
Sur la table, il y avait un énorme bouquet dont les odeurs flottaient dans l’air. Des roses rouges, des marguerites, du feuillage et des fleurs bleues comme la mer. Alice préparait sa table. Elle allait recevoir, c’est sûr ! On entendait les plats qui s’entrechoquaient dans la cuisine.
Alice cuisinait… mais pour qui ? C’était ça la question ! Le mystère !
Le coq du bonheur se doutait qu’il trouverait bientôt les amoureux qu’il cherchait depuis tout à l’heure. C’était toujours un moment magique ! Le coq du bonheur n’arrivait dans le ciel que lorsqu’il croisait des amoureux qui s’aimaient très fort ! Comme un papa et une maman peuvent s’aimer parfois !
Des amoureux qui se tiendraient dans les bras, qui s’embrasseraient. Des amoureux qui oublieraient tout ce qu’il y avait autour d’eux pour profiter du bonheur présent, du bonheur d’être deux !
Le coq du bonheur le sentait… c’était pour bientôt ! Bientôt, des amoureux arriveraient dans ce beau jardin.
Ce jardin ressemblait au Paradis : le palmier allait caresser le ciel tellement il était haut.
Les roses et les oranges du jardin sentaient tellement bon que c’était envoûtant !
Le bruit des vagues qui se jettent sur le sable au loin et celui de l’eau de la fontaine qui coulait tout près… Tout était enchanteur.
Si une fée avait jeté un sort à ce jardin, elle n’aurait pas pu faire plus beau décor.
Si une sorcière avait fabriqué un filtre d’envoûtement, jamais on n’aurait pu être plus charmé qu’on ne l’était déjà !
Le coq du bonheur s’impatientait pourtant ! Où les amoureux étaient-ils donc passés ???
Et puis tout à coup… ils étaient là ! Sortis de derrière le palmier, dans les bras l’un de l’autre ! Ils regardaient ce décor de rêve, ce jardin si beau. Ils profitaient de ce moment de bonheur partagé. Ils profitaient du bonheur d’être deux !
Marc et Bella s’aimaient comme un papa et une maman peuvaient s’aimer parfois et appréciaient d’être à deux.
Le coq du bonheur vola au-dessus du palmier vert et fêta les amoureux qu’il avait enfin trouvés. Il était le signe du bonheur, le symbole des amoureux heureux.
Le coq du bonheur tourna une fois au-dessus des amoureux. Il fit un second tour et quitta le jardin pour aller chercher d’autres amoureux !
Qui sait ? Il cherche peut-être au-dessus de ta maison, parmi tes voisins, parmi tes copains les prochains amoureux qu’il viendra fêter !
Regarde bien le ciel. Tu ne vois rien ?
Mais c’est parce qu’il faut être amoureux pour pouvoir le voir, ce coq du bonheur…
Quand on est amoureux, on a des papillons dans le ventre et on voit le coq du bonheur dans le ciel ! Cherche bien…