Chèvrefeuille
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Le chèvrefeuille

Le chèvrefeuille fleurit très tôt dans la saison. Il aime monter aux arbres comme les chèvres ou les chèvres aiment-elles leur feuillage ? Choisissez la version qui vous plaît le mieux, de toute façon, les deux sont justes ! D’où son nom dédié à cette gentille bête qu’est la chèvre.

J’ai vécu deux ans dans le Jura de mes 13 à 15 ans… J’ai beaucoup de souvenirs de cette époque, pas tous très bons d’ailleurs mais de cette région, nous avons ramené deux chèvres chamoisées. Lorsque nous avons déménagé à Escarmain en 1986, mes sœurs et mon père ont fait le voyage en Deudeuche mais ma mère et moi en 4L express fourgonnette.

Nous, on transportait les plantes vertes et nos deux chèvres, Mignonne et Caprice (séparées par un tendeur et des duvets !). C’est un souvenir très drôle… J’ai passé mon temps à empêcher les « filles » de manger les plantes vertes ! Elles étaient aussi importantes que des chiens pour nous et ont accompagné mon adolescence de façon attachante.

Pour revenir au chèvrefeuille, il est l’arbre des oracles pour les Celtes. Sa présence bénéfique annonçait un terrain favorable pour installer un village.

Dans le langage des fleurs, cette plante grimpante est symbole de fidélité, de fraternité et de loyauté et témoigne de la solidité des liens entre deux ami(e)s. En offrir est le signe d’une longue amitié.

Marie de France (1160-1210), grande poétesse champenoise de l’époque de Chrétien de Troie (1130-vers 1180/1190) et de l’amour courtois, parle ainsi de Tristan et Iseult :

« Mais si l’on veut les séparer, -Le coudrier meurt promptement,- Le chèvrefeuille mêmement. –Belle amie, ainsi est de nous ;-Ni vous sans moi ni moi sans vous. »

Le chèvrefeuille et le noisetier meurent donc si vous voulez les séparer. Ils sont attachés l’un à l’autre, dans tous les sens du terme ! Il en aurait aussi poussé sur les tombes d’Héloïse et Abélard au XIIe siècle…

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